Brouillon - à mettre net
Le viel Ueli rentrait de promenade. Il regagnait son coin de rue. Aujourd'hui, il n'avait pas effectué son trajet habituel. Personne ne l'avait vu au Colonial. Sa table, près de la porte d'entrée est restée vide. Il avait marché au hasard en marmonnant sans cesse: "500.000, 500.000, c'est trop"
Caravane
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Oeuvre de Marion Tivital
Une ombre passa sur le sol aride. Un vaisseau se posa lentement sur le sol de gravier. Quelques rares végétaux poussaient au milieu du pierrier.
-J'envoie un rapport d'atterrissage? Demanda Tom.
-Pour la forme, répondit en soupirant Neil.
Le vaisseau était une vénérable machine âgée de plus de vingt ans. Les avaries ne se comptaient plus. Les réparations devenaient de plus en plus ardues, faute d'assistance technique et par manque de pièces détachées.
Partis pour une mission de cartographie dans une région située à quatre années lumière de la Terre,
Tom et Neil avaient perdu le contact avec l'orange bleue depuis plusieurs mois. Ils erraient dans l'espace à la recherche de nourriture. Un robot domestique, Triple X, les accompagnait.
L'endroit où ils venaient de se poser semblait habiter.
Sans un mot, l'équipage se prépara pour quitter le véhicule.
- Oxygène 9/10...Sortie possible. Égrena triple X.
Le trio passa le sas d'entrée et marcha lentement en direction d'une caravane. Du linge séchait sur une corde soutenue par trois piquets. Les habits jaunes, blancs ou bleus égayaient le décor grisâtre.
Une silhouette sorti de la maisonnette à roulettes. Elle fit un salut de la main.
-On ne tire que sur mon ordre lança Neil.
-Hello, on m'appelle Jean de la Lune.
Un éclair illumina, une fraction de seconde le décor.
--J'ai dit, On ne tire que sur mon ordre hurla le commandant.
Il ne restait de la silhouette qu'un jpetit harmonica gisant sur le sol.
Un second éclair désagrégea Neil. Tom compris que Triple X ne répondait plus aux ordres. Il couru en zigzaguant, mais il n'échappa pas au troisième éclair.
Une ombre passa sur le sol aride. Le vaisseau s'éloignait lentement, piloté par Triple X.
Une musique s'échappait de la caravane. Un petit transistor, posé sur le lit laissait entendre Mozart. Au-dessus du lit, qui occupait la moitié de l'espace, un tableau était accroché. Cette peinture était devenue mythique lors de sa disparition, il y a plusieurs siècles. On y voit une jeune femme léchant une vitrine. Elle est vêtue de blanc et regarde des bijoux savamment disposé dans la vitrine d'un joaillier. A l'arrière plan, l'esquisse d'une voiture, moyen de transport à l'époque.
Un chaton déboula de dessous la caravane en poursuivant un papillon. Il poussa un miaulement puis le silence s'installa...
Une odeur de café flottait autour de la caravane.
Le télégramme
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
The Frick Collection
1 East 70th Street, New York
Tableau intitulé: "Gisèle, Buenos Aires, janvier 1947" embarqué à bord Super Constellation STOP Décollage ce soir de Orly à 20H5 STOP Le colis porte le No23456 STOP Tenez-nous au courant STOP Georges Salles, directeur des Musées de France
Le Super Constellation disparait dans la nuit avec à son bord 11 membres d'équipage et 37 passagers...
Le 28 octobre 1949 vers trois heures du matin l'aéroport de Santa Maria, aux Açores, donne l'alerte. Elle a perdu le contact avec le Paris - New-York...
Cette catastrophe aérienne à fait la une des journaux. 67 ans après, on évoque souvent cette tragédie en y associant un boxeur et une chanteuse.
Le tableau "Gisèle", qui devait être l'oeuvre maîtresse d'une exposition présentée au "The Frick Collection", à New-York, n'a jamais été retrouvé parmi les décombres du Super Constellation. Le tableau représentait Gisèle léchant les vitrine d'un joailler à Buenos Aires. La scène est vue depuis l'intérieur du magasin. En arrière plan, il y a l'amorce d'une voiture noir. Gisèle serait vêtue d'un ensemble bleu. Elle contemple des bagues. Il n'existe aucune photographie de ce tableau devenu, depuis sa disparition, mythique. Il reste peu de gens qui ont vu cette peinture et la mémoire de son image s'étiole...
Les rumeurs les plus folles courent au sujet du modèle qui a incarné Gisèle. Certains disent que se serait Jakie, d'autres prétendent que c'est Maria. Les plus hardis penchent pour Greta ou Marlène...
M
Edouard Vuillard
VOYAGE EN CHEMIN DE FER
Le baby-foot
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Une illustration d'Harry Anderson
La voiture freina brusquement. Le chemin devenait une collection d'ornières impossible à franchir. Trois enfants sortirent de l'arrière de la vieille guimbarde , un couple de l'avant. Le père saisi la cadette et la porta. Elle était habillée d 'une veste jaune, un fichu à carreaux multicolores cachait ses cheveux blonds. Elle hurlait de frayeur. L'aîné des garçons avait mis une main sur l'épaule de son frère comme pour le protéger. La mère, vêtue d'un manteau bleu s'accrochait à sa fille. La famille regardait devant eux avec angoisse. Seul le cadet faisait une moue dubitative. Il pensait aux parties de baby-foot qu'il allait manquer.
Septembre
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Quand le film de Woody Allen, "September" , est sorti à Genève, en 1987 ou 88, je suis allé le voir avec ma soeur et Catherine, une amie. J'étais plongé dans le film, totalement absorbé. A l'entracte, j'ai senti un grondement. J'ai dit: vous n'aimez pas, ils n'aiment pas? On m'a répondu "bof". J'avais aimé ce film et je serai curieux, de le revoir pour savoir si il me passionnerait toujours autant.
Dans la ville fédérale, les couleurs d'automne, par petites touches apparaissent sur les arbres et arbustes.
Une flèche sur le sol indique la marche à suivre...
La maison est étrangement calme. Les enfants sont partis en voyage, avec leurs parents. Il reste la pianiste qui habite sous les combles. Elle joue faux sur un piano désaccordé. Cela donne une approche assez juste de Satie quand elle joue du Brahms. Surtout à deux heure du matin... Il ne reste plus que de boire un grand verre de vodka pour ce rendormir.
Dans la cage d'escalier, un tableau est suspendu. Le soir, quand la lumière vacille, il effraie. On y voit quatre carreaux dépolis. Derrière se tient une ombre. Chacun imagine un visage. Le carreau du haut a été cassé lors de l'arrivée mémorable du piano à queue. La pianiste qui n'a pas l'oreille musicale, obstinée, a fait venir son instrument dans son mini studio sous les toits. La cage d'escalier est étroite et les déménageur ont souffert. Un sol dièse s'est décroché et a percuté le carreau du haut du tableau. Cet incident mineur, a permis de voir le vrai visage à travers la cassure. C'est un visage mi-Mona mi-Maryline. Sept adultes et quatre enfants voient chacun quelqu'un de différent. Le soir pour éviter le regard inquisiteur de ce visage je n'allume pas l'éclairage dans les escaliers.
Ce soir, armé d'une lampe de poche, je suis allé voir le tableau. je voulais le décrire dans une note que j'aurai lancée sur la toile virtuelle. Surprise, tous les carreaux étaient cassés. Cela explique le vacarme de 23h attribué à la pianiste. Le visage avait disparu. Un bristole était accroché par une punaise jaune. J'ai décroché la carte de visite. Il y avait un nom inscrit en majuscule: FANTOMAS. Un rire inquiétant a retenti dans la maison avant que celle-ci ne disparaisse...
60e été - La rentrée
Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com
Claude Gaveau - A l'ombre
La rentrée
60e été - Le bel été
Nota Bene : le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse : www.lakevio.canalblog.com
Le goût de l'été
Attention, ce devoir comptera pour le passage en classe supérieure !...
Albert Marquet (ou Pierre Léopold Albert Marquet) est un peintre post-impressionniste français né à Bordeaux le 27 mars 1875, mort à Paris le 14 juin 1947 et inhumé à La Frette-sur-Seine.
Albert Marquet - Le grand olivier
En attendant, à lundi, pour le dernier billet. Ensuite, rendez-vous en septembre si vous le voulez !
Le banc, sous le grand olivier, sera occupé ce soir, à la fraîche. Les volets de la maison sont tirés afin de conserver un peu de frais dans les pièces. Le silence règne, troublé par quelques cris d'oiseaux batailleurs. Les chats du quartier sont en embuscade, prêt à l'attaque. Dans la maison, on entend le tictac du régulateur qui trône dans le salon. C'est l'heure de la sieste. Heure Bleue écrit un texte. Les écrits d’Heure Bleue sont toujours empreints de nostalgie. Elle l'enverra sur la toile via I-Truc (ICI). Le Goût ronfle. Il rêve à des toiles plus... enfin... à des toiles de Marquet moins académiques. Le politiquement correct ne permet pas de présenter cette partie de l'œuvre du peintre, à cette heure de grande lecture. Dans un soupire, il a tout de même écrit son billet hebdomadaire (ICI). Lakevio, l'instigatrice de ce rendez-vous du lundi, a tapé son texte sur une vielle Underwood. Texte qu'elle a ensuite collé sur l'écran de sa tablette (ICI). Rose ne fait jamais la sieste. Sa boîte Agfa ne la quitte pas. Elle imprime rouleau sur rouleau. Elle arpente la maison et le jardin, tirant de magnifiques photographies en noir et blanc. Entre un défi à relever, des images à coller dans un album, elle griffonne, sur un coin de la nappe de la salle à manger un texte qu'elle envoie aussitôt à l'imprimerie (ICI). Praline papote dans la cuisine. Elle est de Savoie Praline, parfois d'ailleurs. De retour de Corse, elle a écrit son texte à l'aube, assise sur le banc qui est sous le grand olivier (ICI). Alphonsine, passionnée de couture, avant de faire la sieste, défait les nœuds de son fil. Elle pourra ainsi écrire un texte cousu de fil blanc (ICI). Colette, habite un pays où, l'hiver, la burle souffle avec violence sur la neige, qui forme des menées*, comme on dit chez nous, qui peuvent atteindre dix mètres... Elle a des soucis avec son ordinateur. Elle a tenté d'installer une nouvelle version de Word, la version XB758. C'est une version avant-gardiste. Pour l'instant, elle a juste réussi à voir la mire sur son écran. C'est donc en morse qu'elle transmet son texte. Elle est installée au salon (ICI). Liliplume fait la sieste dans la chambre couleur mer. Le matin, elle s'installe dans un coin du jardin et pratique l'aquarelle. Elle accrochera, en fin d'été, ces œuvres dans le bureau . Elle a écrit son texte directement sur sa tablette de chocolat (ICI).
L'heure de la sieste fera place, bientôt, au goûter. Des cartons d'invitation ont été expédiés au quatre coin de la blogosphère, un jeudi de pluie. Les invités vont arriver d'une minute à l'autre. Il y aura un beau tapage d'diurne. Chacun apportera un texte. Les adresses sont consignées dans les commentaires des manuscrits de Lakevio (ICI). Il y aura des gâteaux, du café et du champagne. On dansera jusque tard dans la nuit. Saoul de bonheur, tout ce monde virtuel, s'en ira ensuite en vacances. Les chats du quartier pourront enfin dormir. La maison retrouvera tout son monde, à la rentrée, en septembre...
A noter, qu'ici, en ville de Berne, les vacances scolaires ont commencé le samedi 2 juillet et se termineront le dimanche 14 août !
Je vous souhaite une bonne semaine
Jean-Jacques'22
Berne, ce 4 juillet 2016
Les oiseaux...
Nota Bene: le samedi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style. Lakevio, c'est à cette adresse: www.lakevio.canalblog.com
Jackie Knott - Pause à Montmartre
Les oiseaux...
Cinq canaris échappés de leur cage dorée discourent dans un parc. A quelques mètres, un homme d'affaires discret lit les nouvelles économiques dans une édition du soir d'un grand quotidien parisien. Du coin d'un œil il épie les oiseaux. Posé à côté de lui, sur un papier, un sandwich attend sa dernière heure. Un chat observe cette scène inédite. Il est en position d'attaque blotti sous un banc. L'homme d'affaires partage son pain avec les canaris. Il jette de temps à autre des miettes en direction des volatiles. Un chien perdu sans collier, gambade vers cette scène étrange. Il s'arrête. Cinq canaris picorent des miettes de pain. Un chat en embuscade se lèche les babines. Le chien a repéré le chat. L'homme d'affaires est plongé dans la lecture de son journal, quand soudain, il se lève, fait un saut en direction des oiseaux. Les canaris s'envolent, le chat est coupé net dans son élan meurtrier et le chien qui a humé l'odeur d'une élégante bergère allemande se sauve.
- J'ai cru voir un gros minet! s'exclame l'un des canaris...