Dimanche
Le brouillard matinal, évaporé peu avant neuf heures, a laissé place au soleil. Magnifique journée d'arrière automne, propice à la balade de l'aéroport.
Le brouillard matinal, évaporé peu avant neuf heures, a laissé place au soleil. Magnifique journée d'arrière automne, propice à la balade de l'aéroport.
Les sculptures de Bernard Luginbül installées devant le musée éponyme, sis dans les anciens abattoirs, de Berthoud, évoquent le temps d'automne...
Morat, Fribourg, Berne et Berthoud sont des villes qui se ressemblent. Elles ont été fondées par les ducs de Zähringen vers 1100.
Le château veille sur la ville, il était destinée à contrôler l'entrée de l'Emmental.
En météo, pour qu'une journée soit classée comme journée d'été, le thermomètre doit monter à 25 degrés. Aujourd'hui, dans la Ville fédérale, il a fait 24,5 degrés, un 29 septembre. Surprenant, non?
Toutes affaires cessantes, il ne restait plus qu'à faire une balade dans la belle lumière du soir. C'est du côté du Mont Repos et de l'ancienne cité BLS que l'automne a été scruté. Le Mont Repos est une petite colline englobée dans la ville. Des enfants aux pieds jaunes ont semé la pagaille en jouant à chat perché. Les garnements ont laissé des preuves sur le macadam. Une journée de fin septembre magnifique...
Nota bene: le vendredi, Lakevio publie sur son blog la reproduction d'une toile, d'un artiste connu ou moins connu. Cette peinture sert de guide pour une création littéraire. Le lundi, Lakevio donne sa version. Dans les commentaires, ceux qui proposent un texte indiquent l'adresse à laquelle leur prose peut être lue. Il est intéressant de lire ces textes, souvent cousins dans la trame mais tous avec leur caractère et leur style.Lakevio, c'est à cette adresse: (ICI)
Quand le film de Woody Allen, "September" , est sorti à Genève, en 1987 ou 88, je suis allé le voir avec ma soeur et Catherine, une amie. J'étais plongé dans le film, totalement absorbé. A l'entracte, j'ai senti un grondement. J'ai dit: vous n'aimez pas, ils n'aiment pas? On m'a répondu "bof". J'avais aimé ce film et je serai curieux, de le revoir pour savoir si il me passionnerait toujours autant.
Dans la ville fédérale, les couleurs d'automne, par petites touches apparaissent sur les arbres et arbustes.
Une flèche sur le sol indique la marche à suivre...
La maison est étrangement calme. Les enfants sont partis en voyage, avec leurs parents. Il reste la pianiste qui habite sous les combles. Elle joue faux sur un piano désaccordé. Cela donne une approche assez juste de Satie quand elle joue du Brahms. Surtout à deux heure du matin... Il ne reste plus que de boire un grand verre de vodka pour ce rendormir.
Dans la cage d'escalier, un tableau est suspendu. Le soir, quand la lumière vacille, il effraie. On y voit quatre carreaux dépolis. Derrière se tient une ombre. Chacun imagine un visage. Le carreau du haut a été cassé lors de l'arrivée mémorable du piano à queue. La pianiste qui n'a pas l'oreille musicale, obstinée, a fait venir son instrument dans son mini studio sous les toits. La cage d'escalier est étroite et les déménageur ont souffert. Un sol dièse s'est décroché et a percuté le carreau du haut du tableau. Cet incident mineur, a permis de voir le vrai visage à travers la cassure. C'est un visage mi-Mona mi-Maryline. Sept adultes et quatre enfants voient chacun quelqu'un de différent. Le soir pour éviter le regard inquisiteur de ce visage je n'allume pas l'éclairage dans les escaliers.
Ce soir, armé d'une lampe de poche, je suis allé voir le tableau. je voulais le décrire dans une note que j'aurai lancée sur la toile virtuelle. Surprise, tous les carreaux étaient cassés. Cela explique le vacarme de 23h attribué à la pianiste. Le visage avait disparu. Un bristole était accroché par une punaise jaune. J'ai décroché la carte de visite. Il y avait un nom inscrit en majuscule: FANTOMAS. Un rire inquiétant a retenti dans la maison avant que celle-ci ne disparaisse...